1. Souvenez-vous. Certaines banques prêtent à des catégories de gens dont la capacité de remboursement est plus que sujette à caution. Ce sont les « subprimes ». Elles revendent ces crédits et d’autres institutions financières les achètent, car ils sont supposés être assurés. Ces contrats d’assurances sont les « Collateralized Debt Insurances » pour les crédits supposés garantis par l’immobilier, et les Credit Default Swaps pour l’ensemble, un genre de réassurance tous crédits confondus. (Sur le sujet, n’hésitez pas à revoir « The big short », « Margin call » et « Wall Street II, Money never seeps » ; très éclairant)

Après coup, les avocats ont plaidé le « moral hazard », c’est-à-dire l’idée que personne n’est responsable, car tout le monde l’est un peu. En d’autres termes, si tout le secteur s’est révélé incompétent ou immoral ou les deux à la fois, on ne va quand même pas condamner tout un secteur aussi essentiel.

Chemin faisant, alors que les états ont laissé couler certaines banques, ils vont en sauver d’autres, qui seraient « too big to fail »… Ce qui signifie que le banquier vertueux qui se serait tenu à l’écart de ces saloperies dans l’espoir de récupérer la clientèle de ses concurrents comprend qu’il vaut mieux se faire des amis au sein des décideurs politiques plutôt que de se comporter correctement.

Au passage, rappelons que la France a survécu sans le moindre problème à la faillite du Crédit Lyonnais dans les années 1990 et que, bien plus récemment, la Suisse n’a pas vécu un cataclysme suite à la fin du Crédit Suisse : dans un cas comme dans l’autre, l’actionnaire a changé, et la clientèle a changé de banque. Point barre.

Mais, je m’égare.

Que sont donc aujourd’hui les « SRT » ?

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