Nous pouvons lire régulièrement qu’il existerait une volonté politique de « re-dynamiser le tissu entrepreneurial », notamment en ouvrant un peu plus qu’il ne l’est le marché des capitaux à risque, lequel est anémique, en Europe, par rapport à ce qu’il est aux USA où la culture du risque économique est manifestement beaucoup plus diffuse dans la société que de ce côté-ci de l’Atlantique.
Il s’agirait même de favoriser encore un peu plus l’ouverture du marché du Private equity au niveau européen.
Cette année, 26% des sommes levées en « private equity » (souscription d’émissions obligataires privées et d’émissions d’actions non côtées) est le fait d’entrepreneurs ou de « family offices », dont les principaux clients sont précisément le plus souvent, d’anciens entrepreneurs.
Ce qu’il est intéressant de noter, c’est que les montants collectés par ces canaux, donc directement auprès d’entrepreneurs ou d’ex-entrepreneurs arrivent devant ceux qui sont alloués aux poches de « private equity » par le secteur public ou les compagnies d’assurances.
Finalement, les bonnes intentions en la matière, c’est un peu comme es frites d’une certaine marque : c’est probablement ceux qui en parlent le moins qui y souscrivent le plus.
Si j’étais vraiment politicien, c’est-à-dire si je calculais à peu près tout en termes de nombre de voix potentielles et non en terme de carrières potentielles faites d’aller-retour en le public et de grands groupes, je me dirais que c’est révélateur d’un monde où les fourmis continuent de peser beaucoup. A mon avis, pas sur tous les plans bien sûr, mais sur beaucoup d’entre eux, bien plus que les éléphants. En tous cas, la vitesse et l’agilité restent incontestablement leur apanage.