Hubert Védrine dit qu’il « n’y a plus d’Occident ». Pourtant, la France et le Royaume-Uni ne proposent des (ébauches de) « solutions » à propos de l’Ukraine qu’en précisant que celles-ci ne seraient valables qu’à la condition préalable d’être validées par les USA…

  1. Starmer est TRES faible dans son pays, où il manque sérieusement de légitimité. Pour rappel, le parti travailliste ne doit sa « victoire » qu’au scrutin majoritaire à un tour, système où celui qui fait le premier score emporte toute la mise. Or, en l’occurrence, ce n’est que parce que Nigel Farage a vidé en partie les Tories en créant « Reform » que le parti travailliste a « gagné » : en réalité, il n’a JAMAIS eu aussi peu de voix et les deux partis de droite, les Tories + Reform, n’en ont quant à eux jamais eu autant. La position de Monsieur Starmer est donc parfaitement légale, mais pas du tout légitime du point de vue purement démocratique. Une pétition spontanée qui rassemble plus de 3 millions de signatures le souligne.

La situation est largement similaire en France : par manque total de légitimité et de crédibilité dans son propre pays, Monsieur Macron est structurellement poussé vers le domaine réservé du Président de la République, à savoir celui de la politique internationale.

Ces deux-là disposent en outre de porte-avions et de la bombe atomique, et en l’absence des USA dont le retrait d’Europe est annoncé, ils sont donc les protecteurs naturels du Vieux Continent, ce qui redore leur blason et, plus que certainement, leur égo.

Parallèlement, leur attitude confirme ce que tout le monde sait : en dehors du feu nucléaire, défensif par dissuasion, donc à n’utiliser sous aucun prétexte, ils n’ont, ni l’un ni l’autre, sérieusement les moyens de s’opposer à la Russie… si les USA n’avalisent pas leurs choix.

Autrement dit, ils auraient mieux fait de se poser en défenseurs des pays de l’UE, sans plus, puisqu’en prétendant aller là où ils n’ont pas les moyens d’aller seul, ils perdent automatiquement le bénéfice qu’ils recherchaient en terme de prestige, bénéfice qu’ils auraient pu conserver en s’arrêtant « un cran en dessous ».

Pour couronner le tout, M. Zelinsiki a rejeté en bloc la proposition européenne d’au moins tenter un cessez-le-feu… et s’apprête à revenir dans les bras de M. Trump… alors même que ce dernier a reconnu publiquement adopter largement le point de vue des russes et demande à l’Ukraine d’abandonner ses territoires, de renoncer à l’OTAN,…

L’UE, quant à elle, tente de profiter de la situation pour poursuivre et accentuer sa campagne de grignotage de compétences nationales, en cherchant à s’attribuer des mandats prépondérants en matière de défense et de fiscalité.

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