Il y a peu de temps, je constatais qu’alors même qu’il était question de crise majeure tandis que la Chine reconfinait la région de Shenzhen (où semble être concentrée, notamment, plus de cinquante pour cent de la production mondiale de semi-conducteurs), nous n’étions pas rationnés.
C’est désormais le cas.
Étant donné que nous consommons en ce moment les récoltes de l’été dernier, que va-t-il se passer, selon vous, l’année prochaine, étant entendu qu’on n’a pas pu ensemencer en Ukraine et que nous nous sommes coupés de la Russie ?
Comme me le faisait remarquer un de mes lecteurs, il est également surprenant de lire l’enthousiasme des journaux belges dans un cadre similaire. Le, la ou les ministres (je ne m’y retrouve plus) ayant l’énergie dans ses attributions a décrété que la Belgique n’important que 4% de son gaz de Russie, elle ne subirait aucune conséquence de la dégradation des relations entre l’Occident et la Russie si celle-ci venaient à augmenter d’un cran.
Quel beau raisonnement, relayé par toute la presse nationale.
J’en ferais un autre : si le marché mondial accessible aux Occidentaux dans leur ensemble baisse de 20% et que l’Allemagne, géant économique le premier touché doit aller se fournir ailleurs que là où il en avait l’habitude, est-on bien certain que ce joyeux scénario optimiste sera un plan qui se déroulera sans accroc tel un bon épisode de l’agence tous risques ?
J’ai un léger doute.
Quand nous en serons là, il faudra décider si on permet aux gens de continuer à se chauffer ou si on privilégie l’industrie. Si on privilégie le chauffage, les industries commenceront à fermer. Et hop ! Ce sera reparti pour un tour de quoi qu’il en coûte et d’endettement joyeux.
Autre raisonnement idiot ou, en tous cas, un peu trop limité : s’il y a de moins en moins de pétrole, ce n’est pas trop grave. Les prix augmenteront et « c’est tout ». Vu leur niveau, je ne suis pas certain que cela ne soit « pas trop grave », mais là aussi, il y a un « léger » souci à limiter son raisonnement aux prix.
Démonstration mathématique que même un enfant de troisième primaire comprendrait aisément.
Login To Unlock The Content!This content is locked