Realpolitik

Puisque la majorité de mes lecteurs sont assidus, ils savent que je ne me vante pas lorsque j’affirme que tout seul dans mon coin, j’ai vu venir un gros paquet d’évolutions qui ne paraissent pas évidentes qu’à moi, loin s’en faut.

Je n’ai rien d’un génie et je ne compte plus le nombre de conversations ou de constats dépités d’interlocuteurs qui se demandent comment nos dirigeants, au sens large, qui sont tout plus brillant les uns que les autres, en tout cas au regard de l’échelle établie par le système scolaire officiel, pour être à ce point incapables de poser le même genre de constat.

La raison me paraît être la suivante : le désastre intellectuel de la classe dirigeante un peu partout en Europe provient probablement du fait que la fonction politique n’attire plus que des pantins et des corrompus.

Indépendamment du fait qu’une bonne politique énergétique se déploie sur trente à trente-cinq ans et pas en fonction de l’élection cantonale de la semaine prochaine, à l’heure actuelle, un état européen ne décide plus de grand-chose.

On a une série de Jeanfoutres au sein de la classe politique européenne qui dépasse l’entendement en raison de cet état de fait. Normalement, dans une démocratie, si un type est trop nul, on le vire et un autre prend sa place. Or, aujourd’hui, ils sont tous nuls, quel que soit leur bord. Pourquoi ? Tout simplement pour cette raison qu’à l’heure actuelle, un État ne décide plus de rien.