Que s’est-il passé, au juste, vendredi dernier, en Russie ?

Difficile à dire. Le saura-t-on jamais ?

On peut quand même faire deux ou trois observations factuelles.

Ce qui est certain, c’est que Rostov, 1,2 millions d’habitants, étant le siège de la zone militaire Sud de la Russie, c’est, depuis la guerre en Tchétchénie et en raison des tensions persistantes dans le Caucase et de la guerre en Ukraine, la zone la plus militarisée d’Europe. Or, la ville a été prise en quelques heures avec une facilité déconcertante et, à priori, presque sans tirer un coup de feu !? Surprenant !

Ensuite, dans une plaine déserte digne de Michel Strogoff, sans arbre, sans rien, donc nécessairement à découvert, sur une jolie autoroute construite par M. poutine en vue de la guerre en Ukraine, nos joyeux mercenaires, qui ont laissé quelques-uns des leurs à Rostov pour tenir la ville, progressent vers Moscou. Totalement à découvert, donc soulignons-le, et en colonne. Et pourtant, à 200 km de Moscou, cette jolie colonne, toujours parfaitement intacte puisqu’elle n’a pas essuyé la moindre attaque aérienne, par exemple, fait demi-tour. Re-surprenant !

A 70 km au Sud de Moscou, il y a la division Kantemir, 4^ème division blindée de la garde de la ville, composée de 12.000 hommes, supposés protéger Moscou. Or, ils n’ont pas plus bougé que les avions de chasse Russes !

Prigogine, avec environ 10.000 hommes, pouvait-il réellement espérer quelque chose ? Non. Et, vu son expérience, il devait nécessairement le savoir. Or, il marchait avec ses troupes, ce qui signifie qu’il s’exposait. Cela laisse donc penser à une mascarade.

Au pays des poupées Russes, qu’est-ce qui se cache derrière tout ça ?