L’accélération du temps rend la prospective plus difficile, mais plus nécessaire. On est naturellement entraîné à réagir très vite, dans l’immédiat.
Or, un chef, c’est quelqu’un qui a le devoir d’avoir une vision à long terme.
Ceci est peut-être un problème plus aigu pour les démocraties soumises aux sondages et aux élections (tous les deux ans, pour le Congrès américain) que dans les régimes autoritaires (Xi Jinping et Vladimir Poutine, eux, bénéficient du temps long).
On planifie sur un maximum habituel de 3 à 5 ans.
On privilégie des formations d’adaptation plus que de connaissance et de production, voire même de réflexion.
Pourtant, le temps de la réflexion est plus important que jamais, parce que précisément le temps s’accélère.
A ce petit jeu, les organismes qui cherchent par leur silence à éviter par leur communication de générer des prophéties auto-réalisatrices et qui donc font un usage raisonnable et raisonné du politiquement correct ne simplifient pas les anticipations.
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