A l’issue de la première guerre mondiale, la Grande-Bretagne et la France, passent du statut de premier et deuxième créanciers mondiaux à celui de premiers débiteurs mondiaux vis-à-vis des USA, qui prennent leur place.

Dans le cadre de leur politique de « prêt-bail » d’après première guerre mondiale, les Américains prétendent fortement et sans finesse se mêler de la façon dont leur argent sera investi en Europe. Ils entendent clairement en profiter pour favoriser des industries Européennes suffisamment fortes pour permettre au Continent Européen de rester leur premier client, mais éviter l »émergence d’industries européennes stratégiques qui viendraient les concurrencer là où cela les gène. Cette politique rencontre une très forte résistance de la part des pays européens, à commencer par les deux que je viens de citer.

A l’issue de la deuxième guerre mondiale, le Général à cinq étoiles, créateur du Pentagone, réorganisateur de l’armée Américaine depuis 1936 et réel vainqueur de la guerre retient la leçon : cette fois, la politique économique Américaine d’ingérence économique dans les affaires Européennes se fera de façon plus douce, progressive et, surtout, moins visible.

C’est le « plan Marshall », que tout le monde croît connaître, et auquel tout le monde pense en ayant en général à l’esprit l’image d’un homme qui, dans ce cadre, se déguisait volontiers comme un inoffensif assureur de province.

Le « plan Marshall », c’est le prêt de sommes importantes aux pays belligérants exsangues et, c’est la création de l’ « OCDE », une instance supra-nationale, dont le pouvoir se limite à des « recommandations ».

Quand on vous évoque une « instance » internationale ou supra-nationale, demandez-vous toujours si elle est élue et par qui, mais aussi par qui est elle a été créée et pourquoi, qui la finance et qui la contrôle : Churchill lui-même avait vu venir de loin le danger (Voy. Le monde selon Churchill: « Sentences, confidences, prophéties, réparties. » Poche – François Kersaudy).

Or, l’OCDE, c’est une partie « en lien avec les pays membres », remplie de gens issus des pays membres, qui bénéficient d’un statut de diplomate, avec aussi tous les avantages d’immunité ou les avantages fiscaux que cela suppose.

Et, à côté, c’est une administration, avec des fonctionnaires anonymes nommés qui jouissent d’un statut particulier eux aussi et de nombreux privilèges.

La partie « administration » est automatiquement remplie, en vertu des traités fondateurs de 60% de citoyens américains et ce sont les américains qui continuent d’être, à même hauteur, les premiers pourvoyeurs de fonds de l’institution. Tous les autres pays membres se partagent les 40% restants.

Pur qui trouverait mon propos « fumeux », je l’invite à vérifier ce que je raconte et, à l’occasion, à écouter ou ré-écouter le discours de Monsieur Dwight D. Eisenhower, qui savait de quoi il parlait, lorsqu’il a quitté la Présidence US (qu’il est devenu impossible de trouver sans qu’il soit tronqué u commenté… un hasard, sans doute).

Mais, poursuivons…

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