Parlons des gilets jaunes et profitons-en pour décoder un malaise plus profond

Les journalistes sont parties prenantes à la politique : ils sont les « penseurs » visibles des bobos. Dès lors, il est normal qu’ils suggèrent de voter pour Monsieur Macron, le message sous-jacent étant : « c’est l’un des nôtres » (= quelqu’un qui a été formé dans des grandes écoles, puis fait carrière en aller-retour entre la haute fonction publique et les banques, sans que plus personne s’en émeuve).

Ces gens vivent à Paris, en vase clos. Ils ne fréquentent jamais le reste de la France. Ils ne savent pas comment vivent les gens dans les régions et les campagnes : s’ils vont au « festival d’Avignon », ce n’est pas pour fréquenter des avignonnais, mais pour se retrouver entre eux.

Il y a aujourd’hui, en France, trois type de sociétés : (1) les vainqueurs de la mondialisation, qui s’isolent, notamment grâce aux prix de l’immobilier ; (2) autour d’eux, dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres, vous avez les serviteurs des bobos vainqueurs : ce sont des populations surtout immigrées et très subventionnées, l’idée étant que grâce au RER, les serviteurs des bobos arrivent plus vite sur le lieu où ils peuvent servir les bobos et (3) vous avez le reste de la France, qui est délaissée depuis belle lurette, … sauf pour ce qui est de financer cette belle mécanique.

C’est elle qui est en train de décider que « ça suffit, maintenant ! ».