Par les accords de Nassau, signés par McMillan avec les USA, la Grande Bretagne a accepté de mettre sa force nucléaire sous le contrôle des USA.
En contrepartie, la Grande-Bretagne a décidé alors que le chef de l’état du Royaume Uni ne pourrait s’en servir que tant que l’ensemble du Commonwealth ferait consensus.
La procédure s’inspire de celle qui prévaut aux USA, où il est nécessaire que l’ensemble du cabinet (= tous les secrétaires d’état) soient d’accords pour que le Président puisse agir.
Sacrée différence d’avec la France : M. Macron, et ses prédécesseurs avant lui et à priori comme ses successeurs, est le seul chef du camp occidental à pouvoir déclencher ce genre de feu d’artifice sans avoir à en référer à personne d’autre qu’un ou deux de ses généraux subordonnés pour des raisons purement pratiques de sécurité. Cela en fait, sur le plan des principes au moins, le dirigeant le plus puissant du camp Occidental.
Cela signifie aussi que dès lors qu’il serait question de se défendre, en Europe, sans les USA ou sans l’OTAN, il y aurait lieu de tenir compte de ces subtilités. Cela signifie aussi que si l’Europe de la défense doit se construire dans le but de se dégager d’une dépendance de fait à l’Otan et donc aux USA, l’Angleterre ne sera pas près de réintégrer le club : une re-négociation en vue d’une adhésion serait difficile en raison des accords McMillan, précités.
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