Glossaire: lettre « N »

Nostradamus : Michel de Nostre Dame, dit « Nostradamus » est né en 1503 à Saint Rémy de Provence, en France. Très jeune, il se passionne pour les mathématiques, l’alchimie et l’astrologie. Ce sera finalement des études de médecine qui le verront montrer ses qualités d’élève brillant, à Montpellier. En raison probablement de ses origines juives avérées et du fait que l’inquisition persécutait ses coreligionnaires un peu partout, il exerce comme médecin itinérant, tâche qui lui est grandement « simplifiée » par une épidémie de peste, en 1525. Il ne se livre pas aux saignées, qui constituaient la pratique courante, mais a l’intuition d’insister sur la propreté et l’hygiène, tout en concevant un bec de papier cônique qui, placé sur le nez, évite la propagation des myasmes. Doué, ce garçon. En avance sur son temps. Mais, poursuivons. En 1537, sa notoriété de praticien est à ce pont établie qu’elle est de dimension européenne. Toutefois, à force de lutter contre la peste, il contamine sa famille : son épouse et ses enfants mourront. Il entre alors en dépression, puis commence son cheminement spirituel en Sicile. C’est dans cette île, héritière de la grande Grèce, carrefour des civilisations, que des soufis l’initient à la transe. Suite à ces transes, qui paraissent le plonger dans des visions du futur de l’humanité, il rédige systématiquement un petit mémo, qu’il appelle ses « centuries ».  Ces centuries sont rédigées en vers, plutôt hermétiques. Certains y ont discernés l’avènement du troisième Reich, du Caudillo Francisco Franco, le largage des bombes atomiques de Hiroshima et Nagasaki, ainsi que la recette de la soupe aux poireaux en Principauté de Liège, pourtant tenue secrète depuis des générations. Plus sérieusement, certains semblaient plus doués que d’autres à déchiffrer les messages laissés par Michel de Nostre Dame, puisqu’il est avéré que Jean Dixon tenta dès 1956 d’avertir John Fitzgerald Kennedy d’une menace d’assassinat planant confusément sur sa tête. D’après Nostradamus, aux environs de l’an 2000, et c’est là que ça devient franchement intéressant, on peut observer les prémices de bouleversements politiques et climatiques majeurs. Il voit en outre un rapprochement entre la Russie et les Etats-Unis, afin de s’opposer à des dangers ayant le Moyen Orient pour origine. Ecolo avant l’heure, le devin a prévu, outre des tornades, des cataclysmes et séïsmes en tous genres manifestant la colère de la planète terre contre les humains qui la détruise, indiquant que la situation empirerait sans cesse jusqu’aux environs de 2250, période aux alentours de laquelle l’humanité connaîtrait alors des changements radicaux. Quant à notre bonne vieille orange bleue, elle devrait disparaître en 3797 sous la menace conjuguée d’une forte hausse de température et la chute de météorites issues de la désintégration de la planète Mercure. Cela nous paraît peu vraisemblable puisque comme chacun sait, quand la température monte, le Mercure ne chute pas. Quoiqu’il en soit, ne vous tracassez pas, de toutes façons, à cette date, l’humanité aura déjà pris son envol depuis belle lurette. Ultime prophétie, en juin 1566, le devin appela son assistant et lui dit : « Demain, je serai mort » et, … de fait, le lendemain, plus de Nostra (authentique, comme tout le reste, à l’exception de l’histoire de la soupe aux poireaux). Conformément à son souhait, il reposa ensuite dans l’église de Salon-en-Provence, en position verticale (!?!?), « pour qu’aucun poltron imbécile ne piétine ma tombe ».

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