Roselyne Bachelot, qui a été ministre sous Jacques Chirac et sous Sarkozy (ministre de la santé), est pharmacienne de formation.
A propos de Sanofi et du Doliprane, elle a rappelé deux ou trois vérités, fort peu relayées médiatiquement, ce qu’on peut regretter.
Le monde médiatique n’a fait que se désoler du rachat de la marque « Doliprane » par un fonds de pension américain, fustigeant « la mondialisation », et appelant l’état français à la rescousse pour qu’il nationalise ce beau fleuron français.
Qu’a rappelé Roselyne ?
D’abord que « Doliprane » est simplement un nom commercial pour le paracétamol.
Le paracétamol est un principe actif connu de longue date, tombé dans le domaine public de longue date également.
Il a donc été largement dupliqué et est surproduit, sous d’autres marques commerciales (not. Daffalgan, Efferalgan,…), et en format « générique ».
La production du principe actif se fait très essentiellement en Chine. Le principe actif est réimporté en Europe, où il est simplement conditionné, c’est-à-dire réparti en dosettes et mis en boîte par Sanofi sous la marque Doliprane.
C’est donc un médicament très peu rentable pour Sanofi et l’entreprise a décidé de le vendre dans le but de réinvestir, à priori en France, dans la recherche, pour créer de nouveaux médicaments, innovants, qui pourront, eux, être protégés par brevets et devraient être à priori plus rentables.
Cette mécanique est courante dans le secteur pharmaceutique.
Mais ce n’est pas la seule vérité qu’a rappelé Roselyne.
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