Dans son splendide ouvrage (« Cosa Nostra ») rédigé avec la journaliste Marcelle Padovani et édité très peu de temps avant sa mort, feu le Juge Giovanni Falcone exposait qu’une des raisons pour lesquelles la « Mafia » dominait le monde du crime organisé dans les années 1980 était à rechercher dans la politique de l’Etat Italien à son encontre dans les années 1970.
Ce qu’il nous apprend nous permettrait sans doute d’y voir des parallèles dans le monde des affaires légales d’aujourd’hui.
Notons que le juge Giovanni Falcone, dans cet ouvrage précité, se définit lui-même avec fierté comme « Mafieux », en précisant qu’il y a, selon lui, dans le fait d’être mafieux une hypertrophie de certains traits culturels siciliens et que, si l’on s’abstient côté crapuleux et illégal lié à cet état d’esprit, se montrer attaché à ses traditions, et défendre un certain sens de l’honneur et du respect et du devoir envers ses proches est une attitude qui peut ne manquer nullement de noblesse.
Une des raisons du succès du Juge, au-delà de sa mission, a sans doute résidé dans le fait d’être sicilien lui-même et d’avoir su, par son exemple et ce genre de propos, réhabiliter l’image des insulaires, y compris voire avant tout vis-à-vis d’eux-mêmes.
Mais voyons ce lien avec les affaires d’aujourd’hui…
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