Le personnel politique des pays de l’UE est majoritairement composé de professionnels de la politique et de gens qui ont fait carrière dans le service public, autrement dit d’une majorité écrasante de gens qui tirent leurs revenus de l’état.

Ces états prennent peu ou prou cinquante pourcents de vos revenus sous prétexte d’assurer notamment notre sécurité, mais aussi notre santé, et l’enseignement pour nos enfants.

Je ne compte plus le nombre de mes amis qui se tournent plus ou moins vers un enseignement privé, y compris parmi ceux qui sont sorti heureux de l’enseignement public, mais à une autre époque.

Ai-je besoin de m’étendre sur la question de la sécurité, qui est pourtant une des premières, sinon la première des missions régaliennes ?

En réalité, du point de vue économique, la multiplication des attaques aux couteaux me paraît démontrer surtout l’état de faillite de l’état providence.

L’idée de ce type d’organisation est que chacun paie beaucoup d’impôt, mais que l’état s’occupe de tout.

Or, ce qu’on peut constater, c’est qu’alors que la pression fiscale continue d’augmenter de plus en plus, tout comme ce dont prétend s’occuper l’état, ce dont il s’occupe effectivement en fonctionne plus, au point d’amener une part croissante de la population à payer souvent deux fois (comme dans mon exemple : école public et enseignement obligatoire ET école privée).

Qu’elle l’exprime explicitement ou non, cette part de la population (qui se voit alors taxée « d’ultra-libérale », ce qui est mal, comme chacun sait) est bien consciente de cet état de fait, et c’est donc le contrat social tout entier qui se délite tranquillement, petit à petit, lentement mais sûrement, sous nos yeux.

D’où, pus que probablement, le détachement toujours croissant, quand ce n’est pas le mépris, de la population pur la politique.

Voilà pourquoi il serait sans doute temps de commencer à poser explicitement les questions que je viens d’évoquer, parce que cette logique qui veut qu’une partie de la population laisse plus ou moins cinquante pourcents de celle gagne à une autre qui assume de moins en moins ses fonctions de base n’a rien de pérenne.

Pourquoi vous parler de cela alors que j’ai commencé à évoquer les attentats ? Parce que j’ai parlé de la mission régalienne de sécurité, que j’ai également estimée être la plus essentielle

Le saviez-tu ? C’est Vichy qui interdit les armes à feu, en France, dans le but de désarmer toute résistance, c’est-à-dire de faciliter la vie de l’envahisseur en cas d’insoumission de la population. Interesting, isn’t it ? Cela vaudrait peut-être même le coup d’y réfléchir un peu, non ? Bizarre qu’aussi peu de journalistes évoquent le sujet, non ? Y avait-il des tueries de masse avant 1939, en France ? Non.

Y en a-t-il en Tchéquie ?

Non.

Y en a-t-il en Suisse ?

Non.

Et pourquoi est-ce que je vous parle de la suisse ou de la république Tchèque ?

Parce que, par exemple, en juin 2017, le parlement tchèque a une loi qui autorise les détenteurs LEGAUX d’armes à feu à en faire usage en cas d’attaque terroriste.

Dès qu’on parle de détention d’armes à feu, on voit plein de gens crier à propos des massacres aux USA.

Y en a-t-il au Canada ? Non.

Y en a-t-il en Suède et dans les pays scandinaves, où les armes à feu sont plus faciles à se procurer qu’ailleurs en Europe notamment parce qu’un peu partout, il est plus facile qu’ailleurs de tomber nez à nez avec un loup ou un ours ? Non.

Assiste-t-on à des tueries en République Tchèque depuis 2017 ? Non.

Et la Suisse ? Non seulement, les armes y sont très faciles d’accès, mais tout homme ayant accompli son service militaire rentre chez lui avec son fusil d’assaut, ce qui a pour but de faire savoir à l’ennemi que toute la population est mobilisable en moins de 24 heures, armée et que chaque rue peut se transformer en Stalingrad. Dissuasif, et ça fonctionne depuis 1848. Même Hitler n’a pas osé aller vérifier sur place ce que ça pouvait donner…

Et  ? Assiste-t-on régulièrement à des tueries, en Suisse ? Non.

Comme el soulignait Michaël Moore dans son reportage (Bowling for Colombine), le cas des USA est en réalité tout-à-fait particulier. C’est clairement une exception.

Si une grande partie de la population était légalement armée et en droit de légitime défense, ne découragerait-on pas les vocations terroristes en se simplifiant la vie ?

Le service militaire a disparu. En Suisse, il existe toujours, ave des rappels militaires fréquents. La Suède l’a remis au goût du jour, et les rappels, qui s’effectuent sur une base volontaire, ont un succès incroyable.

Evidemment, envisager de faire participer de façon responsable al population à sa propre sécurité, c’est lui faire prendre aussi conscience de beaucoup de choses et, pour qui prétend se mêler de la vie des autres à leurs frais, c’est évidemment un engrenage dans le doigt duquel on peut comprendre que certains soient assez rétifs à l’idée de mettre le doigt…

En termes de sécurité, notre bonne vielle Europe s’est déjà habituée à faire protéger ses maisons par des sociétés de télésurveillance assistées de « sociétés de gardiennage », c’est-à-dire de milice privée qui se chargent d’une vigilance dont chacun sait que la police n’est plus capable, alors même qu’on ne cesse d’empiler les services publics à la c… qui ne servent qu’à mettre en œuvre ou contrôler le respect de normes à tout aussi à la c… qui concernent de plus en plus d’aspects de notre vie.

Ceci n’a rien de normal. Cela devrait être l’inverse : si et seulement si les missions de base de l’état, c’est-à-dire les routes et voies de communication, la sécurité, les écoles et la santé fonctionnent de façon optimale, alors peut-être qu’on pourrait envisager une LEGERE expansion de son domaine d’intervention. En l’occurrence, des états qui nous endettent dans des proportions inédites en étant à ce point inefficaces devraient au moins permettre aux citoyens honnêtes d’être en mesure d’assumer eux-mêmes, à nouveau, comme avant 1940, leur sécurité !