Les paradis fiscaux

C’est mignon, d’entendre les institutions européennes fustiger les paradis fiscaux à la moindre occasion.

Dans tous les paradis fiscaux du monde, on paie des impôts. Tous. Même quand c’est très peu d’impôt, on en paie. Partout, dans tous les paradis fiscaux.

La seule et unique zone Offshore où on ne paie pas du tout d’impôt est… l’Union Européenne. Les instances de l’UE constituent donc la plus vaste zone offshore du monde.

Ceux qui y travaillent (47.000 personnes) poussent le sens du détail jusqu’à faire leurs courses dans des magasins qui leur sont très discrètement réservés où il n’y a ni Tva, ni accises sur leurs produits de consommation courante.

« Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais »…

Et à part ça ?

Je vous avais promis, la semaine dernière, en vous exposant que le centre de gravité du monde part très nettement vers l’Est, de vous expliquer comment, en dépit d’une politique de contrôle des changes et plus particulièrement des investissements, certains, et non des moindres, s’organisent pour accompagner cette évolution.

Chose promise, chose due…

En 2013 a été instauré la transparence absolue au sein du monde occidental via ce qui est connu sous l’appellation « échange automatique d’informations ».

Retenons cette année comme année de référence, quoique cet échange soit très imparfait (il est, par exemple, parfaitement asymétrique, dès lors qu’il est question des USA : eux reçoivent toutes les infos, mais n’en communiquent aucune à leurs « alliés », ce qui n’a pas échappé aux « vrais » fraudeurs »).

« Depuis 2013, le montant des avoirs détenus dans les paradis fiscaux a continué de croître au même rythme, environ, que le patrimoine financier mondial »

Qui a écrit cela ? Monsieur Gabriel Zucman, qui a été lauréat du prix du meilleur jeune économiste de France pour ses travaux sur les inégalités et la croissance mondiale,… ce qui lui a permis d’être admis en tant que Professeur assistant à l’Université de Berkeley, en Californie, … sans doute par soucis éthique de s’impliquer dans la vie de la nation qui l’a formé, reconnu et décoré.