Révélations du Wall Street Journal: Depuis 2014, « Des centaines d’agences américaines fédérales ou locales ont accès, sans surveillance de la justice américaine, à une base de données de plus de 150 millions de transferts d’argent des États-Unis vers une vingtaine de pays » dont la France et d’autres pays Européens… mais pas tous, bien loin de là ! Sont principalement visées : la France et l’Espagne.
Comme le souligne le Wall Street Journal, ceci est également, illégal au regard du droit américain et bien évidemment du droit européen. L’ironie est que ce système, organisé autour de l’ONG « Transaction Record Analysis Center » (TRAC), a été mis en place par l’Attorney General de l’Arizona suite à l’accord passé entre Western Union et les autorités américaines pour combattre le trafic de drogue et le blanchiment. Je note au passage qu’une fois de plus, une ONG, financée on ne sait trop par qui et on ne sait trop pourquoi, est à la base de normes qui ont des effets quotidiens sur la vie de personnes, ce qui relève d’une « soft law » de moins en moins « soft ». Cela ne semble pas déranger nombre de juristes ou de représentants élus, particulièrement ceux qui sont actifs dans le domaine de l’« AML » (« Anti Money Laundering », la « lutte contre le blanchiment »), qui devraient être les premiers à s’insurger… et à s’inquiéter : n’étant ni inspecteurs de polices, ni habilités de quelque manière que ce soit à commettre des illégalités, leur responsabilité personnelle pourrait se retrouver en première ligne.
« Les données de TRAC comprennent les noms complets de l’expéditeur et du destinataire ainsi que le montant de la transaction. » Pas très « RGPD Compliant », tout ça…
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