Le contrat pour le changement: changement pour qui ?

Le « contrat pour le changement », c’est le programme conjoint de Matteo Salvini (leader de « la Ligue », anciennement « la Ligue Lombarde », mouvement séparatiste, pour rappel) et Luigi di Maio (leader du mouvement « Cinque Stelle », cinq étoiles, en rupture avec la politique « européenne »). Bouh, les vilains populistes et les vilains « eurosceptiques »… Bouh !

Ce programme a été approuvé à plus de 90% par les adhérents des deux partis (94%, exactement, pour ce qui concerne la ligue). S’il est mis en oeuvre (ce qui est tout de même le but), il signifie que l’Italie va prendre de très larges libertés par rapport à la Doxa monétaire européenne et que le déficit italien va exploser.

C’est un pas de plus vers la dislocation de l’euro. Ce mardi 22, les quotidiens américains s’en donnaient donc à coeur joie à propos de l’Italie, mais aussi de la Grèce et de l’Espagne qui, selon eux, n’ont rien fait et sont de très mauvais élèves, des vilains, qui s’apprêtent en outre à être encore plus laxistes qu’ils ne l’ont jamais été du point de vue de la collecte des dettes fiscales, donc, sous-entendu, des gens à qui il ne faut surtout pas prêter.