La censure, c’était quand le pouvoir en place prenait les journaux avant leur publication et décidaient qu’il n’était pas bon pour le peuple qu’on lui parle de ceci ou cela.

Interdit. Pas bien. Verboten. Plus jamais ça, disent toutes les constitutions européennes ET la Convention Européenne des Droits de l’Homme qui, rappelons-le, constitue notre socle juridique ultime.

L’UE ouvre une « enquête formelle » contre Twitter-X, une première dans le cadre du « Digital Services Act », lequel n’a rien à voir avec la censure : cette « norme européenne », qui fait partie des Dix Mille Commandements, permet de sanctionner les plateformes pour manque de transparence et/ou absence de modération. C’est-à-dire que ce n’est pas l’état qui censure. Non. L’opérateur économique doit deviner ce qui ne serait pas bien et, s’il ne devine pas, s’il ne censure pas (on dit « modérer »), au risque au passage de se retrouver poursuivi par les utilisateurs  de sa plateforme qui pourront continuer d’invoquer la liberté d’expression qui reste supposée garantie, il sera passible de sanctions. Quelles sanctions ?  Il peut s’agir d’une amende allant jusqu’à 6% du CA mondial et un retrait du marché européen.

Le Canada Dry de la censure est encore bien plus vicelard que la censure elle-même : non seulement, nos braves bureaucrates sont dictatoriaux mais ils font preuve d’une lâcheté dans leur façon de l’être qui dépasse largement les mesures de la bienséance.

Je ne suis pas psychiatre, mais j’irais bien relire les différentes définitions de la perversion.

Mais si, on vous aime et on vous respecte, bien sûr : je ne comprends vraiment pas pourquoi le « populisme » grandit…

Que disait Jean-Marie Le Pen, déjà ? Ah, oui : « les gens préféreront toujours l’original à la copie ».