Le 06 juin : pas uniquement la fête du débarquement (suite et fin)

Selon la Banque des Règlements Internationaux, la dette des économies développées est désormais au même niveau qu’à l’issue de la deuxième guerre mondiale.

Autre parallèle entre ces deux périodes: comme chacun peut le constater, quoique ce ne soit jamais exprimé de cette façon, la vraie démocratie continue de se battre contre la technocratie.

Dans nos deux articles précédents concernant le 06 juin, c’est ce que nous avons évoqué.

En gros, de 1945 à 1990, deux idéologies mondialistes se sont disputées le monde, les pays tiers tentant pendant cette période, de ne pas être les victimes collatérales de la guerre froide.

Depuis 1990 et la victoire du bloc démocratique, ce dernier a copié peu ou prou quoique de façon soft, ce qu’était l’URSS : alors qu’on avait mis en pale des organisations supra-nationales qui fonctionnaient plutôt efficacement de façon subsidiaire, en abandonnant cette subsidiarité on a remplacé un système bureaucratique dangereux et idiot par un autre.

Alors que les opinions publiques restent focalisées sur les résultats des élections un peu partout en Europe et plus particulièrement en Allemagne et plus encore en France, pour l’instant, ces partis dont les scores montent ne sont pas encore au pouvoir et s’il y a bel et bien une dérive autoritaire du continent, elle est l qui sont au pouvoir et qui s’y accrochent, ceux-là même qui fiancent à plus de 70% à coups de subsides la presse de masse et ont inventé le « politiquement correct », qui n’est rien d’autre qu’une réduction de la liberté d’expression, donc une forme de censure et d’oppression.

Madame Van Der Leyen est reconduite, une preuve de plus, s’il en fallait, de l’immense respect que l’UE porte aux voix des peuples. Les écouter, ne serait-ce pourtant pas le meilleur moyen de couper les ailes aux populismes ? Être réellement démocrate et s’attacher à répondre aux attentes de la majorité plutôt qu’à instaurer ce qui ressemble de plus en plus à une dictature des minorités ne serait probablement pas une mauvaise idée non plus.

Au lieu de cela, c’est-à-dire au lieu de s’occuper des vrais problèmes ou au moins de ceux qui préoccupent la majorité de la population, l’Union Européenne, qui va aussi probablement poursuivre une politique écologiste qui est manifestement allée beaucoup trop loin et s’est vue sanctionnée par les votes de tout le continent, invente « le bouchon solidaire ». Quel magnifique symbole !

 En attendant, malgré des salaires supérieurs à tout ce qui se fait dans l’Union, la Suisse, qui n’en est toujours pas membre, reste le deuxième pays le plus productif au monde, et le seul de l’OCDE a afficher une balance commerciale excédentaire avec la Chine, y compris si on isole le volet industriel, preuve s’il en est, que tout est possible, y compris en étant un pays occidental et en restant en dehors de ce vaste ensemble oppressif en dysfonctionnement persistant.

Il est temps de se souvenir que, bien en amont du 06 juin 1944, seule la Grande-Bretagne avait décidé de résister jusqu’au bout au nazisme, et ce alors même qu’elle n’était pas du tout préparée à la guerre. Le « never surrender » n’est pas devenu prestigieux pour rien.

Retournons donc un instant en Grande Bretagne puisque, là aussi, ce 04 juillet prochain, il va y avoir des élections.