La mode pour les sociétés cotées consistent à aller quasi systématiquement chercher des leaders ailleurs que chez soi. Par mimétisme, ce comportement se répercute au niveau du Middle
Management. Cette idée, largement répandue, qu’il vaut mieux promouvoir son PDG en interne, est-elle exacte ?
La réponse est très simple puisqu’il n’y a pas que Perluciditas qui pensait intuitivement le contraire et qui a voulu vérifier.
Et la réponse à la question est : « Pas forcément », nous apprend une étude récente du célébrissime bureau McKinsey : étude réalisée sur 599 changements de PDG.
Ce sont les outsiders qui créent, et de loin, le plus de valeur pour les actionnaires. Pourquoi ? Pas parce que les entreprises qui les recrutent se portaient mieux (ni moins bien) : la performance passée n’a que peu d’effet sur le choix des « Boards » de recruter ou non à l’extérieur, ce qui est effectivement une donnée qu’il convenait de vérifier en amont. Ce qui fait la différence, c’est que les nouveaux venus sont sans a priori. Ils ne respectent pas les « vaches sacrées » de l’entreprise, et prennent plus facilement des décisions plus radicales.
Mais cette règle a une exception (très) intéressante. Quand on regarde les tout meilleurs PDG, le top du top, les 20% qui créent le plus de valeur, ce sont presque exclusivement des insiders. Ceux-là ont une connaissance intime de l’entreprise, « et en même temps » l’audace de remettre en question ses dogmes. Il n’y a plus qu’à vous souhaiter, en tant qu’actionnaires, que vous rencontriez souvent ceux-là…
Et un conseil externe ? Est-ce que ce ne serait pas ça, la solution ? Je parie que McKinsey partagerait volontiers mon avis… 😉