La petite phrase

Monsieur Macron aime bien parler de guerre.

Souvenez-vous ! Pour annoncer le Covid, il avait dit (au moins six fois dans le même discours) : « nous sommes en guerre » (sous-entendu, contre la maladie).

Cela pouvait sembler une formule de style destinée à marquer le coup, mais il a quand même réalisé quantité de choses dans le cadre de « l’état d’urgence », c’est-à-dire qu’un processus anormal s’est imposé et a perduré longtemps sous prétexte qu’il fallait défendre un intérêt supérieur.

Plus récemment, dans la même logique, à la fois en tant que Président nouvellement élu en France, mais aussi en tant que Président de l’UE, il a annoncé gentiment que « la France et l’UE allaient entrer en économie de guerre ».

Personnellement, j’ai beau savoir qu’on vit dans une culture du sensationnel au sens étymologique du terme (qui cherche à provoquer des sensations), je trouve que cette locution n’a rien d’anodin dès qu’on s’y attarde un instant.

Pensons-y deux minutes. C’est quoi, une économie de guerre ?