En France, n’importe quel fonctionnaire du Ministère des Finances a accès à l’ensemble des avoirs de n’importe quel contribuable français d’un simple clic.
En Belgique, jusqu’au 31 décembre dernier, il fallait un certain grade au sein de l’inspection fiscale et de bonnes raisons pour pouvoir demander le même genre d’infos aux banques, qui devaient donc ensuite les envoyer.
Ce cadre législatif très différent a poussé de longue date les français, comme d’autres pays, à obliger les banques à ouvrir une « API », c’est-à-dire une passerelle informatique, permettant l’envoi de données vers Bercy.
Cette standardisation a permis à nombre d’opérateurs informatiques de proposer des « solutions d’agrégation » qui permettent à l’épargnant français de suivre en un clin d’œil tous ses comptes, voire aussi ses contrats d’assurances, quand bien même plusieurs banques et compagnies seraient impliquées.
La bonne nouvelle quant à la fin du secret bancaire « Belgo-Belge » (valable en Belgique, pour les résidents Belges) est non seulement qu’il sera bien plus facile aux indépendants de bonne foi et qui ne trichent pas de prouver à une administration pas dépourvue de préjugés qu’ils n’ont pas un radis, mais cela signifie aussi que les Belges auront bientôt accès à ce genre d’agrégateurs et aux services qui vont avec.
C’est un nouveau marché pour ces producteurs de solutions informatiques, mais aussi une possibilité d’étendre leurs services pour leurs partenaires conseillers financiers de tous poils.
Suivez-moi pour une présentation du cadre légal et petit tour du marché.
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