La construction du nouveau monde

A l’aube des années 30, le monde était très endetté et nul ne savait ni comment il allait rembourser, ni même comment il serait envisageable de ne pas rembourser.

Aujourd’hui, parce qu’aucune nation n’est prête à prendre le relais du dollar pour devenir prêteuse de sa propre monnaie aux pays en déficit, le monde est gorgé de dollars et il voit sa dette augmenter sans limite.

Au déficit commercial grandissant de l’Amérique (surtout) et de ses alliés, s’ajoute maintenant un déficit de paiements qui va lui aussi s’accroître en raison de l’explosion des coûts du service de la dette (= le prix des intérêts).

A nouveau, comme au XIXème siècle, l’Amérique doit attirer les capitaux du monde par ses taux d’intérêt, tandis qu’on observe que ses investissements et ses prêts à l’étranger tendent vers zéro. C’est pour cette raison que les taux d’intérêt montent et non en raison d’une décision politique.

En empruntant sa propre monnaie, la dette des USA aggrave le déficit des USA et le déficit des USA aggrave la dette des USA.

Au total, aujourd’hui, certes plus productive mais aussi sept fois moins peuplée que le tiers monde, l’Amérique est bien plus endettée que lui … peut-être sept fois, peut-être quatorze fois, selon les estimation : depuis 1985, plus jamais l’Amérique n’a moins dû au monde que ce que celui-ci lui devait. Elle ‘na fait que lui devoir de plus en plus. Toujours, les USA ont été de plus en plus un débiteur net, à qui, dès lors, les autres pays ne consentent que de plus en plus difficilement des prêts, et en se faisant payer de plus en plus cher.

Vous lisez ce genre de chose tout le temps depuis des années, me direz-vous.

La suite, par contre, a de quoi surprendre, je vous le garantis !