Les « junk bonds” ou “obligations pourries », ce sont des obligations à haut rendement, parce que destinées à financer des opérations spéculatives risquées, le plus souvent des OPA hostiles par des « raiders » qui ont pour but non pas un projet industriel mais le dépeçage de la cible (sa revente « par morceaux ») dont la valeur boursière est inférieure à la valeur de liquidation.
Les Junks Bonds ont connu leur heure de gloire dans les années 80, avec notamment Michaël Milken, surnommé « le Prince des Junk bonds », dont il fut un des inventeurs, et qui fut un des inspirateurs de l’excellentissime première mouture de « Wall Street », le film d’Oliver Stone (dont le frère fut parmi les inculpés d’un scandale de l’époque : c’est lui et Marty Siegel, qui ont inspiré le personnage principal de « Buddy-Buddy », le protégé de Gordon Gekko).
30 ans après, très exactement (le film date de 1987), Michaël Milken est une des premières personnes nommées par l’Agent Orange.
Serait-ce le début de la suite du film ? Et quel scenario Hollywood va-t-il nous sortir de son chapeau (pour que l’Amérique s’en sorte, une fois de plus) ?
Quoiqu’il en soit, on peut comprendre cette nomination de M. Milken par l’Agent Orange, vu que lui-même, largement incapable de se financer à l’époque auprès des banques traditionnelles, a bâti sa fortune grâce aux levées de fonds réalisées via des émissions de Junk Bonds, dont je vous laisse imaginer qui était l’artisan.
Décidément, Hollywood est partout dans ce pays, et Oliver Stone qui s’est entretemps découvert une passion pour la politique (Cfr. son excellentissime interview de quatre mois, reprise en 4 heures de Vladimir Poutine, dont le film « Snowden » lui avait donnée l’idée), aura l’opportunité d’écrire une nouvelle suite à Wall-Street, d’une ampleur insoupçonnée. Explications, qui nous concerne (positivement, par-dessus le marché).
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