D’abord, l’Europe n’est pas sûre du tout de continuer à avoir suffisamment de médicaments : comme vous pouvez le constater, il s’agit d’une lettre ouverte rédigée par les dirigeants de plusieurs hôpitaux européens, pas par les complotistes du coin.
Malgré la situation, certains ont un sens aigu des priorités : ainsi, par exemple, là, maintenant, le directeur de l’ARS Grand-Est a confirmé le projet visant à supprimer des postes et des lits d’ici à 2025 au CHRU à Nancy.
Sur ce temps-là, la France fait appel à Cuba dans les Antilles et en Guyane…
Autre « petit souci » à l’horizon : trois hauts dignitaires de l’ONU et de l’OMC alertent sur le risque de pénurie alimentaire au niveau mondial, en raison des perturbations sur la chaîne d’approvisionnement liées à la pandémie de coronavirus.
Dans les grandes villes de Russie, pays fortement tributaire de ses importations de denrées alimentaires, les prix alimentaires ont subi une augmentation de l’ordre de 20 % depuis le début du confinement, c’est-à-dire moins de quinze jours pour ce qui les concerne (source : constat d’un correspondant Moscovite).
La Russie n’a prévu aucune aide pour les indépendants et les entreprises : elle a même déjà cessé de payer nombre de fonctionnaires qui ne travaillaient pas (dans les écoles, par exemple). La Russie, par contre, ne triche pas avec sa monnaie, pour rappel.
Mais, ne voyons pas le mauvais côté des choses partout : au moins, la pénurie qui s’annonce pourra permettre d’utiliser les frigos pour autre chose, comme c’est le cas en ce moment même à Rungis (âme sensibles, s’abstenir de lire l’article).
Pour relocaliser les productions essentielles en France ou, localement, dans les autres pays de l’Union, comme prétend le désirer le Président Français, le préalable consiste à dénoncer la libre circulation des marchandises ( art. 32 du TFUE ) et des capitaux ( art. 63 du TFUE ) : pour ce faire, il n’y a que deux solutions. Il faut l’unanimité des membres, ou sortir de l’UE.
Une Europe qui protégerait les Services Publics n’est pas possible non plus (art. 48 du TUE).
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