Pendant que l’industrie automobile allemande, à rebours du reste du monde occidental, continue à investir en Chine, Stellantis s’en retire et ce même groupe, Stellantis, construit une deuxième giga-factory de batteries aux USA, dans l’Indiana. | Ce sont un tiers des industries allemandes qui ont délocalisé, sont en train de délocaliser ou planifient de le faire. Titanesque. Il est là, l’ordre de grandeur qui fait peur. Motif : le prix de l’énergie, cinq fois supérieur à celui des US, par ailleurs auto-suffisants en gaz et en pétrole, là où l’Europe risque bien de voir son robinet du Moyen Orient coupé du jour au lendemain ou à peu près. | Dette. Autre ordre de grandeur qui fait peur, mais a le mérite de nous faire comprendre de quoi on parle. Aux USA, l’année dernière, l’état Fédéral a dû payer 300 milliards d’intérêts. Cette année, c’est 600 milliards. L’année prochaine, ce sera 870 milliards, soit une somme supérieure au budget de l’armée Américaine. | Les tensions budgétaires au sein de la zone euro accroissent le risque de fragmentation de la dite zone. Cela paraît imperceptible, mais vu les autres facteurs qui pèsent (prix de l’énergie en Europe, victoire de l’opposition anti-Européenne en Pologne, pays dont le PIB, le sixième de la zone, est supérieur à celui de l’Autriche, de la Belgique ou même de la Suède…) sur l’Euro, ce risque est probablement plus important qu’il ne l’a jamais été depuis 2002, comme le traduit le cours Euro/Dollar : on frôle la parité, sur laquelle parient d’ailleurs à brève échéance le Financial times ou Goldman Sachs, pour ne citer que ces deux-là. Autre indice, toujours à propos de la Pologne : après la victoire de Donald Tusk, l’indice de la bourse de Varsovie a pris 5,3% en un jour.| Petite précision quant à notre article fiscal de la semaine dernière, comparant Belgique, France et Suède : les prélèvements obligatoires sur le capital (stock et revenus) représentent 10,7 % du PIB en France en 2020 (245,5 Md€), soit 23,4% des prélèvements obligatoires du pays. La part cumulée des prélèvements sur le stock de capital des ménages et des entreprises françaises rapporté au PIB est la plus forte d’Europe. |