Je me suis rendu cette semaine à un congrès où des tas de gens bien pensants et dûment munis tous de superbes diplômes à rallonge ont unanimement levé le bras pour suivre un prédicateur,….non, pardon, un orateur, … qui leur demandait s’ils « croyaient » (j’ai, pour ma part, beaucoup aimé le choix du verbe « croire ») que le réchauffement serait supérieur de 2°C au niveau planétaire d’ici 2050.
Si ces gens lisaient, ils sauraient que scientifiquement en tous cas, absolument personne n’en sait rien.
Par contre, on sait d’autres choses.
Ainsi, la France est responsable de, tenez-vous bien, 0,00007% des augmentations d’émission de CO2 de ces dernières années.
Rien que de dire une chose pareille, je serais immédiatement perçu comme un infâme climato-sceptique, autant dire de nos jours, un infréquentable paria sans cœur.
Oui, mais voilà, je lis et ma source, c’est le rapport du GIEC !!!
Selon les propres chiffres du GIEC, l’Europe n’est responsable, au total, que d’un dixième des émissions mondiales de CO2 dans le monde, et la France d’à peine un centième.
D’ici 2050, la « culpabilité » de la France relèvera donc, en ce qui concerne l’augmentation de la production de CO2, de l’ordre du millième de degré. Et, je le répète, je me base ici sur le volet scientifique du rapport du GIEC (références ci-dessous).
Y a-t-il vraiment là de quoi mettre en place le sabordage des plus importantes filières industrielles (automobile, chimie, agriculture, énergie…) d’un tel pays ?
Ce millième de degré hexagonal d’ici 2050 justifie-t-il l’instauration d’un « passe carbone », tel que la Commission européenne vient d’en annoncer la création ?
Le marxisme promettait l’abondance, l’écologisme incite les plus démunis à se résigner à la misère, rebaptisée « sobriété ».µ
« Une poignée de philosophes et de savants ont lentement sorti l’humanité de l’obscurantisme, une poignée d’idéologues la feront-ils brutalement replonger ? »
La phrase n’est pas de moi, mais de François Gervais, Physicien, professeur émérite à l’Université de Tours, qui a également a été directeur d’un laboratoire du CNRS (UMR 6157) et « expert reviewer » des rapports AR5 et AR6 (2022) du GIEC (dont sont tirés les chiffres précités). Il vient d’écrire un livre, dont je vous recommande vivement la lecture ( « le déraisonnement climatique : revenir à la science pour éviter la ruine »).
J’aurais tendance à penser que sa question est purement rhétorique.
J’ajouterais que quand un peut-être futur président américain a dans son programme l’idée de laisser l’Europe se débrouiller militairement, mieux vaudrait peut-être changer fût-ce temporairement, l’ordre des priorités et construire des chars plutôt que des moulins à vent : même en les faisant tourner très fort, je doute que les éoliennes arrêtent des chars russes bien lancés. La seule fois où quand l’Occident a eu des forces hostiles sous ses remparts, il s’est occupé de questions débiles, telles le sexe des anges, l’occident a définitivement perdu Constantinople : je me dis que ce n’est peut-être pas la peine de renouveler l’expérience à plus grande échelle.
Il ne faut pas se leurrer : l’inquiétude climatique et bien plus encore la transition vers l’électrique sont profondément irrationnelles et les décisions prises par les responsables politiques nationaux et européens ne seront pas sans conséquences : elles vont conduire à de gigantesques catastrophes économiques et sociales sur le vieux continent.
Aujourd’hui, nos dirigeants sont des fous, et c’est bien malheureux, parce que si ceux qui sont qualifiés de « populistes » ne le sont pas toujours autant sur tous les fronts, il faut aussi admettre qu’il y a fort à craindre qu’ils nous réservent d’autres surprises.
Je pense que la vérification va bientôt pouvoir se faire « en live ».
Beaucoup plus simple : la proposition de celui qui fut le plus jeune patron du CAC 40 et qui a quitter son poste pour consacrer la plus grande partie de sa vie à faire émerger des techniques de construction plus propres. Lui, au contraire de l’écrasante majorité des écologistes et autres bobos que je croise (la quasi-totalité, en fait), semble bien conscient d’une réalité qui me paraît évidente, à savoir que si même on change tout en Europe, ça ne changera rien au niveau planétaire.
On vient de le souligner, l’Europe représente moins de 10% des émissions carbones mondiales,… donc même si on passe à zéro,…
Ça me paraît assez facile à comprendre, mais il est vrai que je ne suis ni commissaire européen, ni ministre.
Bref, ce que propose Guillaume Poitrinal, qui est bien conscient aussi que l’Europe est le premier marché mondial, et donc un marché incontournable, c’est au moins de faire en sorte que le consommateur européen soit informé du taux de carbone compris dans tout ce qu’il achète. Ça, ça me paraît un tantinet plus malin que de flinguer le mode de vie des européens pour un résultat qui s’annonce d’emblée franchement pas terrible.
Monsieur Poitrinal a aussi écrit un livre. Et celui-là, je ne l’ai pas lu. Il s’agit de celui-ci : « Pour en finir avec l’apocalypse : pour une écologie de l’action ». Rien que parce qu’il est volontaire, positif et incitant à l’action, il me donnerait plutôt envie d’être lu ! ça change du ton habituel, souvent s culpabilisant… En plus, ce brave homme aime les arbres, et moi aussi !
Ce n’est pas du tout que je sois contre l’écologie, mais je suis bel et bien violemment contre des mesures dont il est manifeste qu’elles ne feront que tuer notre économie sans avoir par ailleurs l’effet escompté.
En attendant, on va surtout commencé par arrêter de s’affoler. D’après Monsieur Christophe Béchu (Ministre français de la Transition écologique), en 2023, les émissions de CO2 françaises ont diminué de 4,8% … quasiment autant que sur tout le quinquennat Hollande et pas loin de l’objectif à tenir pour atteindre la neutralité carbone en 2050 (-5%/an). Selon le ministre, ce serait, je cite, la preuve que « la planification écologique commence à produire des effets » ! Sans doute mais selon Citepa (l’organe chargé d’estimer nos émissions), la baisse actuelle s’explique « principalement » par des « facteurs conjoncturels ».
En clair : la crise énergétique a limité la production industrielle, l’inflation qui a forcé les Français à baisser le chauffage et il a bien fallu procéder au rétablissement de notre production nucléaire après « les petits soucis » de 2022… et peut-être aussi le fait que l’hiver fut doux a joué.