« L’ESG », c’est la « responsabilité », au départ floue, mais de plus en plus codifiée, « Environnementale, Sociale et de bonne Gouvernance ». Une passion de plus en plus marquée chez les financiers. C’est en expansion en Europe et… les fonds « ESG » viennent d’être interdits au Texas et en passe de l’être aussi en Floride, parce que jugés contre-productifs en ce qu’ils favorisent trop les activistes de tous poils.
Comme le disait un professeur de droit : « lorsque la morale entre dans un prétoire, la justice en sort ». Il voulait dire par là que la morale des uns n’est pas celle des autres, alors que le droit est supposé fonctionner de manière plutôt mathématique. Un exemple : 110 km/h sur l’autoroute, … ça limite les discussions.
Le problème avec « l’ESG », c’est que ce sont des normes aux contours encore très flous et donc les logiques restent éminemment moralisatrices.
Le « législateur », en l’espèce souvent Européen et absolument pas élu, est-il le seul responsable ?
M’est avis que non.
Ainsi, par exemple, bien avant qu’on parle d’ESG, parmi les modes agaçantes de notre époque, figure depuis un moment déjà celle qu’ont pris les entreprises de publier une « charte de valeurs ».
On en aurait presque l’impression que les entreprises sont honteuses de réaliser du profit dans un environnement concurrentiel !
Or, sans profit, ni impôt, ni charité…
Ces chartes sont rédigées le plus souvent en évoquant le respect, la bienveillance, l’honnêteté… c’est-à-dire en réalité, des choses dont nous voyons très mal pourquoi ces entreprises ressentent à ce point le besoin de les mettre par écrit !
Au Moyen-Orient, quelqu’un qui sort d’une Rolls Royce en or ne se sent pas obligé de dire et d’écrire qu’il est riche.
On dirait que ces entreprises produisent de la moraline, un petit baume de bonne conscience, certaines poussant le bouchon jusqu’à changer le champ lexical, c’est-à-dire le vocabulaire de leur entreprise. Le plus souvent, avouons-le, c’est juste ridicule.
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