Sous l’impulsion de son Premier Ministre, Shinzo Abe, dont on a pu rappeler combien le grand père adorait la Chine, le Japon « libre et ouvert », propose à l’Asie un récit politique qui se veut une alternative affirmée au projet géopolitique de la Chine déployé à travers le récit des « Nouvelles routes de la Soie ».
Le Japon parle ouvertement de « Grand Narrative » et désigne clairement la chine comme adversaire, en soulignant que ce projet a pour but de centrer l’Asie-Pacifique et, au-delà, l’Indo-Pacifique, autour de valeurs libérales (liberté de circulation/navigation, Etats de droit).
Au passage, remarquons qu’en affichant clairement la couleur son « récit », le Japon a le mérite rarissime de ne pas être hypocrite dans sa démarche propagandiste : lui, au moins, avance à visage découvert, affichant fièrement son projet.
Nous avions parlé de Mitsubishi qui reprenait ses activités traditionnelles de « Zaïbatsu » (conglomérat, en japonais) actif dans la production militaire, notamment la production d’une version moderne des « zéros », les avions de chasse bien connus des lecteurs de Buck Danny (la version moderne étant ce qui se fait de plus abouti comme avions de combats furtifs).
En juillet dernier, le pays, qui ne cesse d’augmenter son budget défense, a encore accru celui-ci et décidé l’acquisition de 45 avions de guerre F-35B, dont il a tout aussi ouvertement annoncé qu’ils seraient déployés en Mer de Chine.
Le Japon a-t-il vraiment tort ?
Pas sûr…
D’abord, indépendamment de ses liens très particuliers avec les USA, en Juin 2018, pendant le sommet de l’ASEAN emmené par la Chine, le Japon a effectué des exercices militaires avec des navires américains, indiens, ceci un an après avoir relancé un débat avec l’Australie concernant une alliance de défense quadrilatérale.
Tous ces pays se méfient donc manifestement de la Chine, mais pourquoi ?
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