Cassandre, Freud et les autres (les autres étant : vous et moi, en l’occurrence)

Cassandre est un nom d’autant plus facile à retenir à notre époque qu’il est souvent présenté comme un casse c… Cassandre, casse c… ça commence pareil, donc ça se retient plus facilement.

L’histoire de Cassandre se résume comme celle de quelqu’un qui essaie un peu trop d’alerter ses contemporains et qui, parce qu’il en fait trop, n’est pas du tout écouté.

Détail instructif, à la fin, lesdits contemporains finissent par se dire : « Et pourtant, il avait raison… ».

Ceci nous enseigne que dans l’Antiquité, les Autruches étaient nombreuses, au contraire des lanceurs d’alerte.

Et aujourd’hui, qu’en est-il ? Rien de changé sur le fonds : nous pouvons toujours dire à tous les prophètes de l’apocalypse que le monde disparaît d’autant moins qu’à l’heure où j’écris ces lignes, c’est déjà demain en Australie.

Par contre, à y regarder de plus près, nos contemporains à nous ne raffoleraient-ils pas un peu trop des Cassandres modernes ?