La technologie n’est pas un monopole Américain.

« Avantgard » est aussi le nom Russe d’un missile hypersonique (Russe, donc).

Ce système fait partie d’une nouvelle génération d’engins (il y en aurait donc d’autres) capables, selon les autorités Russes, d’atteindre une cible quasiment partout dans le monde et de surpasser n’importe quel bouclier antimissile existant, tel que le système déployé par les États-Unis en Europe.

Avec cette arme, la Russie se dote d’une force de dissuasion qui garantit la sécurité de son territoire.

Rappelons que la dénonciation du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (traité INF), qui a relancé cette course aux armements, est de la responsabilité des Etats Unis d’Amérique et que leur manie de remettre de l’huile en Europe Centrale va elle aussi à l’encontre des intérêts de l’Europe Occidentale.

Ceux qui ont été historiquement nos meilleurs alliés sont devenus dangereusement téméraires pour nous.

Rappelons aussi qu’avec la torpille Chkval (qui veut dire « Rafale », en Russe… bande de copieurs) développée conjointement avec la Chine, les Russes disposaient déjà d’une solide avance en matière de technologie militaire sous-marine.

La suprématie technologique militaire Occidentale vient de disparaître aux deux endroits (sous les mers et à très haute altitude) où elle est cruciale pour la dissuasion, clé d’une sécurité jusqu’ici absolue et qui ne l’est donc plus !

« Nous » ferions bien de ravaler notre confiance aveugle dans nos alliés d’hier, voire aussi notre arrogance, et de nous remettre à bosser vraiment.

Les Allemands ont commencé et ont mis au point, eux aussi, une torpille à supercavitation (370 Km/h et téléguidée, contre plus de 500 Km/h, semble-t-il, pour le dernier modèle Sino-Russe).

On va finir par être content de les avoir avec nous…

Se vis pacem, para bellum (= para toi-même … Ne compte pas sur ton allié d’hier).

Plus que toute autre, la Belgique, qui accueille non seulement l’Otan, mais aussi le SHAPE et dont les forces aériennes (= les forces aériennes Belges) sont les seules dans le monde a pouvoir, en vertu d’un traité, transporter des bombes atomiques Américaines (ce qui explique le dépôt de ce genre d’engins dans des bases aériennes belges, ceci étant contraire aux traités de non-prolifération), devrait se tracasser de ces évolutions.

Notez que la Hollande, l’Allemagne et l’Italie sont dans la même situation, en ce qui concerne la présence de bombes Atomiques Américaines, mais pas en ce qui concerne leur utilisation, la Belgique étant décidément, une véritable annexe des USA.

Notez aussi que c’est ici une question purement bilatérale à laquelle la Belgique pourrait, sans avoir besoin de personne, décider de mettre fin.

Elle pourrait alors acheter des Rafales et se rapprocher d’un autre allié, Européen, celui-là, et dont, vu la proximité géographique, la communauté d’intérêt est évidente.

Autre solution : celle de la Suède, inspirée de la méthode Suisse. Cela consiste à rétablir le service militaire (ce que la Suède a fait en 2017), d’abord, et à prévenir sa population des risques d’instabilité, c’est-à-dire aussi inviter tout citoyen d’un pays à devenir, le cas échéant, un résistant. C’est très simple (même si cela demande beaucoup de courage politique) et c’est suffisamment dissuasif pour avoir évité à la Suisse (comme dans une moindre mesure, à la Suède) d’être envahis.

La Suède a eu l’intelligence d’éviter les deux précédentes guerres mondiales et sa Banque Nationale est la plus ancienne du monde: elle n’est pas dans le bateau de l’OTAN, ni dans celui de l’Euro.

Pendant ce temps, la Belgique, qui avait choisi dans des circonstances qui ont bien changé d’être protégée par le Grand Vainqueur de la Deuxième Guerre Mondiale se trouve, du moins géopolitiquement, la Nation la plus exposée au changement de politique dudit protecteur.

Or, celui-ci (le protecteur = les USA), outre qu’il commet des assassinats comme un gangster (ce n’est pas moi qui le dit, mais le NY Times, qui rappelle que le cas précédent date de 1940 et concernait l’Amiral Yamamoto, le responsable de l’attaque de Pearl Harbor: pas vraiment le même contexte), a décidé qu’il n’avait plus d’intérêts au Moyen Orient, que le fait de déstabiliser cette zone déstabilisait l’Europe, suffisamment pour affaiblir ce concurrente, qui n’avait donc qu’à se débrouiller, avec l’Otan (qui accueille la Turquie, et dont il est question qu’il accueille l’Ukraine… ce dont je doute que cela renforce NOTRE sécurité), mais sans « Lui » pour gérer tout ça…

En pratique, la politique Américaine en ce qui concerne la zone « EMEA » (terme militaire repris par les multi-nationales pour désigner la zone « Europe Middle East Africa »), c’est ça.

Il serait grand temps de nous adapter, me semble-t-il.