Je paie quelque chose avec un billet de 50 euros. Celui qui le reçoit paie quelque chose avec ces mêmes 50 euros et ainsi de suite. Même au bout de cent opérations, ce qui circule, c’est toujours 50 euros.
J’ai une carte de banque, pour laquelle les frais les plus bas en France sont, si j’en crois les statistiques, de 0,25 euros par mois. Et à chaque transaction, les divers « services de paiements » prélèvent jusqu’à 2,5% du montant payé à celui qui le reçoit.
Donc, avant même mon premier paiement électronique, je n’ai déjà plus que 49,75 euros. Après le premier paiement de 49,75 euros, celui qui reçoit mon argent reçoit 49,75 – (2,5% de 49,75 euros) = 4,75 – 1,25 euros = 48,5 euros. Et ainsi de suite. A chaque transaction, une partie des cinquante euros initiaux « s’évapore ».
Question : au bout de combien de transactions les cinquante euros auront-ils « disparu » ?
Sous-question : auront-ils vraiment « disparus » ou bien seront-ils allés dans la poche de sociétés bancaires et surtout « parabancaires » qui prélèvent leur « dû » sur chaque transaction ?
Sous-sous-question : ne serait-ce pas une bonne idée d’investir dans Eurocard, Mastercard, Amex, Wordline et autres sociétés de « services financiers » qui sont déjà aujourd’hui et seront peut-être encore pus demain, aux cotés des états bien entendu, les grandes bénéficiaires de cette démarche ?
En termes de flux futurs de trésorerie quoiqu’il arrive, j’ai la nette impression qu’il serait difficile de trouver mieux que ce genre de sociétés.
Mais, autre question, plus compliquée, celle-là.
Pour l’instant, dans le cadre de ce genre de « sport » que sont les paiements électroniques, le monde entier utilise encore très largement Swift et d’autres sociétés mondiales d’origine Occidentales du genre de celles que j’ai mentionnées plus haut.
En Chine, c’est déjà de moins en moins le cas (voire quasi plus du tout le cas). En Russie, idem. Et d’autres pays risquent bien de s’ajouter à la liste, dans un climat géopolitique qui tend plutôt à la dislocation, voire à la fédération d’un nombre croissant de pays qui s’alignent et se soudent dans une logique de plus en plus résolument anti-occidentale.
Du coup, la sous-question pourrait devenir celle-ci : où sont les autres « Mastercard, Swift,… » ?
Finalement, cette question de « cash » ou « pas cash » est assez passionnante et en soulève bien d’autres !
Bonnes réflexions !